Atelier Focus : Consentement en CI
Dimanche 4 juin 2023, de 14h30 à 17h30
Pourquoi je danse ? Qu’est-ce qui m’amène au contact-improvisation ?
Quelles sont mes envies/mes désirs quand je danse ? Mes limites ? Où est mon plaisir de bouger et entrer en contact ? Où est-ce que je ne souhaite pas aller ? Quelles explorations sont bienvenues ? Quand est-ce que je me sens en sécurité / en insécurité ? Quelle est ma responsabilité; quelle est celle de mes partenaires de danse ?
Dans cet atelier, nous ouvrirons ces questions… et quelques autres :).
Nous laisserons toute la place à notre sentir, notre baromètre intérieur. Nous irons explorer -avec intention et avec un cadre soutenant- nos « oui », « non », « peut-être », « stop », « encore »…
Le contact-improvisation offre un terrain de jeu (potentiellement) magique et révolutionnaire. Alors que celui-ci fête ses 51 ans, le consentement reste un sujet de recherche pour cette pratique. Continuons à rechercher ensemble !
Voir « Respect des limites et co-existence des genres » dans la Contactothèque. Et le texte ci-dessous de Karen Nelson.
Tarif et Inscription
Le tarif d’un atelier est de 20€ avec une inscription sur place ou une inscription en ligne (le nombre de places est limité). Ce tarif comprend 1€ pour une adhésion ponctuelle à 1001 Spirales.
Infos Pratiques
Les ateliers Focus ont lieu à la MJC des Allobroges, 1 rue Haucquelin à Grenoble, de 14h30 à 17h30 avant les jams du dimanche soir. Il faut passer par le passage de droite (porte à gauche avec une marche).
Intervenant : Thomas Rocourt
Je suis coach et éducateur somatiques, spécialisé sur les sujets de plaisir, sensualité et sexualité.
Je me considère comme un chercheur, en mouvement perpétuel. Mon chemin m’a notamment amené à vivre plusieurs années en Amérique latine, à enseigner le yoga, à accompagner des entrepreneur-euse-s sociaux, à vivre intensément la méditation, à me relier à la sagesse du vivant, à voyager dans des communautés au rythme de la permaculture, à plonger dans la pratique de la danse, à me passionner pour les pratiques somatiques et le système nerveux…
Le contact-improvisation a changé ma vie, et continue de le faire. Je kiffe tellement cette pratique, cette tribu.
Je suis un homme cis-genre, blanc, hétérosexuel.
La révolution par le toucher : donner la danse, par Karen Nelson
Le contact est une Révolution par le toucher. C’est une révolution contre la tyrannie du non-toucher. C’est une politique de mouvement de l’intérieur vers l’extérieur, organisant la cassure des codes spatiaux et de la distance entre les gens. Nous connaissons le toucher amoureux, le toucher familial ou amical, mais, de fait, le toucher d’un étranger est laissé aux rencontres hasardeuses dans des lieux bondés, comme le contact entre la paume de ma main et les doigts du cassier remettant la monnaie de mon dollar. S’engager dans une danse et saisir l’opportunité d’éveiller ses ses, d’adoucir sa peau dans tous ses coins et recoins d’une personne dont on connaît ou non le nom, de sentir ses habits, de partager ses sueurs, de n’avoir comme relations que ces moments de mouvements partagés dans un contexte non-sexuel, modifie l’être ensemble social.
Les personnes pratiquant le contact-improvisation sont des révolutionnaires. Nous nous entraînons dans l’art du toucher le sol et de nous unifier avec les forces de la Terre. Nous sentons nos corps. Nous touchons les autres. Nous bougeons nos masses, nous nourrissons les dépossédés de toucher, les affamés de confiance, les accros au moment présent, ceux qui font la confusion entre l’amour, le sexe et le toucher. Nous apprenons à recevoir un toucher qui nourrit. Nous apprenons à permettre à nos corps d’être supportés, peut-être pour la première fois depuis l’enfance. Nous apprenons à donner le centre de notre poids à une autre personne. Nous décidons de nous ouvrir par la curiosité, la sensualité, l’émotion et la physicalité. Les tissus du corps se ramollissent et se relâchent. Les défenses se font moindres. Nous nous ouvrons. Nous transformons la haine et la peur. Nous partageons des moments de création. Nous donnons des cadeaux physiques d’imagination, d’information, d’invitations, d’idées, d’opportunités, d’instruction et de communication. Nous prenons des mesures intuitives. Nous donnons la danse.
Karen Nelson, Extrait de Contact Quaterly, vol 21, 1, 1996. « Touch revolution : giving dance ». Traduction : Florence Corin